« La légende a pris sa retraite » : Ce slogan sur le t-shirt offert à Jean-Pierre Junod en dit long sur sa carrière pastorale et d’implanteur d’Eglises. Le 24 mars, l’Eglise évangélique (FREE) de Ballens a dédié au couple Junod une belle fête pour son départ à la retraite. Les qualités d’écoute, de disponibilité, de positivité et rassembleuses de Jean-Pierre ont été relevées par plusieurs intervenants. Brigitte, elle, a été honorée par une écharpe de « Miss retraite » pour ses dons d’accueil, d’organisation et ses délicieux repas.
Des points de repères
« Les Junod nous ont apporté des temps de partage authentiques en lien avec les tracas de la vie. Mais aussi des moments de franches rigolades aux vertus presque thérapeutiques », a témoigné un ami et ancien pasteur, dans un montage vidéo. Pour un autre chrétien, Jean-Pierre et Brigitte ont été des points de repères dans sa vie, l’accompagnant dans ses hauts et ses bas. Beaucoup ont souligné l’importance de ce couple pastoral dans les moments-clé de leur vie, leur baptême ou leur mariage.
A la fois réjouis et émus, les Junod ont tenu à remercier la centaine d’invités présente: des amis de longue date (Eglises de Lazare, Elim et la Margelle) et une délégation de Vallorbe, mais également des collègues des Eglises réformée et catholique, des responsables de la Stadtmission de l’Isle – qui prêtait ses locaux pour la fête – et des représentants de la FREE. Jean-Pierre Junod s’est dit reconnaissant et étonné de la confiance qui lui a été accordée au fil de son long parcours. Sans oublier de rendre grâce à Jésus-Christ, ainsi qu'à sa fidèle complice Brigitte.
Conserver « l’happy culture »
«Le départ à la retraite des Junod est-il un commencement ou une fin ?»: telle est la question que Claude Bordigoni a abordé dans sa courte intervention. Pour y répondre, ce pasteur impliqué dans l’accompagnement des Eglises de la FREE (Game et TransformaXion) s’est référé à l’apiculture : à un moment donné, la ruche doit passer d’une reine à une autre. «A Ballens, vous avez cette «happy culture», a-t-il humorisé, avant de poursuivre : « Bien sûr, tout changement pique un peu. Trouver Jonathan Schmutz comme nouveau pasteur a été un soulagement. Mais Jonathan n’est pas Jean-Pierre, et il s’agit de ne pas les comparer. Il n’y a rien de pire que la comparaison et la compétition ».
S’appuyant sur le passage biblique de 1 Thessaloniciens 5, v. 12 à 24, Claude Bordigoni a invité la communauté à développer la paix, à s’encourager et se soutenir mutuellement. Également à être patiente: «Former la ruche, ça prend du temps. Il en faudra aussi pour intégrer Jonathan et Marie. Mais c’est Jésus-Christ qui construit son Eglise. Si on est fidèle, c’est lui qui accomplit le travail».
Un fardeau doux et léger
Aux membres de l’Eglise de Ballens, Jean-Pierre Junod a partagé sa joie d’avoir exercé son ministère parmi eux: « C’était trop sympa d’être votre pasteur. Comme le dit Jésus, mon joug a été doux et mon fardeau léger. Je ne vous ai pas considérés comme des paroissiens mais comme des amis ». Il a notamment évoqué les bons moments vécus ensemble, autour d’une table ou de jeux de société. Le pasteur a aussi relevé que son service pour la communauté de Ballens se terminait là où tout avait commencé. En effet, l’Eglise « En Chemin » a été implantée en 2018 suite à un Parcours Alphalive, qui s’était déroulé dans une salle à 200 mètres de là.
De pasteur… à futur paroissien
Récemment installés à Montricher, Jean-Pierre et Brigitte Junod souhaitent restés membres de l’Eglise FREE de Ballens. Mais ils prendront leurs distances pendant quelques mois, afin de laisser la place au nouveau couple pastoral et de faciliter la transition. Ce qui suscite ce questionnement chez Jean-Pierre Junod : « Je suis pasteur depuis l’âge de vingt ans. Je ne sais pas comment je serai en tant que paroissien !» Et de conclure que son successeur possède toutes les qualités pour reprendre le flambeau.