Responsable de l’enfance dans son Eglise, Natacha a trois enfants entre 7 et 13 ans, engagés dans les scouts chrétiens et la danse. Depuis six mois, son mari et elle ont accepté la demande répétée de leur fils de 9 ans de jouer au foot dans un club. Au préalable, ils se sont assurés que leur fils était prêt à fournir l’engagement nécessaire.
Mais la question de l’implication s’est surtout posée à eux parents. « Ce nouvel engagement a un impact important sur notre agenda, mais nous avons décidé d’en faire une sorte de projet familial, partage Natacha. Nous sommes là pour le soutenir Joakim. Nous allons donc voir ses matchs, même tôt le samedi matin, et y trouvons du plaisir. Cela compense le ‘coût’ sur l’agenda ». Dans ce même esprit d’équipe familial, ils sont présents aux spectacles de danse de la fille aînée.
S’organiser et parfois refuser
Il faut néanmoins jongler avec les activités des autres enfants. « La collision des activités est souvent le plus grand problème. Cela nécessite de faire des choix, des compromis. Parfois je dis tout simplement non à un match ou une activité pour que notre vie ne ressemble pas à une course contre la montre », admet Natacha.
Chez Samuel, père de trois garçons de 11, 14 et 16 ans bien actifs, l’organisation est aussi centrale et implique des discussions à chaque rentrée scolaire. En effet, l’aîné participe à des entraînements d’unihockey deux fois par semaine, ainsi qu’à des matchs les week-ends. Le second prend des cours de tchoukball et de guitare. Quant au benjamin, il fait du cirque. Deux d’entre eux pratiquent aussi la grimpe en salle, quand ils ont du temps disponible.
« Nous avons mis la priorité sur des activités géographiquement proches, pour éviter les trajets à rallonge. Et nous avons la chance d’avoir trouvé un prof de guitare qui vient chez nous », explique Samuel. Des trajets sont aussi partagés avec d’autres parents. Et, depuis qu’il a une petite moto, l’aîné a aussi gagné en autonomie.
La question du dimanche matin
Pour éviter les collisions d’activités, la famille de Samuel a décidé de réserver le dimanche matin au temps du culte. L’aîné rate donc certains matchs. « Au même titre qu’on refuserait qu’un club nous demande de venir sur un jour d’école, le dimanche matin n’est pas disponible pour autre chose que pour le culte. L’idée est aussi d’honorer l’investissement des personnes engagées pour l’enfance dans notre Eglise », développe Samuel. Celui-ci est convaincu que l’équilibre, pour chaque chrétien, provient d’une part de la vie communautaire qui accompagne la croissance de la foi et, d’autre part, de la pratique d’activités musicales ou sportives, qui permettent de faire grandir les talents.
Du côté de Natacha, la question du sport le dimanche ne se pose pas encore. Mais elle ne serait pas fermée à l’idée que son fils alterne sport et culte dans une saison future. « Le plus important pour moi sera de savoir qu’il est nourri dans sa foi. Si le sport est un élément positif dans sa vie, on lui fera de la place, tout en prenant soin qu’il garde une vie d’Eglise régulière, car nous voyons combien cela le fait grandir avec Dieu ». Au final, l’idéal pour tout parent chrétien est que son enfant choisisse par lui-même de faire de l’Eglise une priorité dans sa vie.