Le carton d’information est on ne peut plus clair : « Que se lève une génération restaurée dans son identité, affermie dans la foi, passionnée par et pour un seul nom », peut-on y lire. Prochaine soirée « Génération Consacrée » : vendredi 25 mai. Il s’agira de la cinquième édition depuis septembre dernier. Au sous-sol du numéro 12 de l’avenue de la Gare à Neuchâtel, Aurélie Hufschmitt s’assied sur l’un des canapés bleus de ce local pour jeunes et sort une feuille A4 de son sac : « J’ai eu une vision prophétique quand j’ai accepté ce travail de pasteure jeunesse ici, indique-t-elle. J’ai vu des braises, des jeunes embrasés par Dieu ; des guerriers affermis dans la foi. Et la Suisse impactée par chacun d’eux. » La Française originaire d’Alsace en est convaincue : « Je crois que ce qui nous bâtit dans notre identité, c’est le fait de passer du temps avec Dieu. Les jeunes en ont vraiment besoin et c’est le but de ces rencontres organisées pour ceux qui ont en majorité entre 18 et 20 ans : leur donner l’envie et les outils pour parvenir à vivre ces face-à-face avec le Seigneur. »
La prière, une arme puissante
Les locaux utilisés par les jeunes de La Rochette ont fêté l'année dernière les 10 ans de leur rénovation. A côté d’un babyfoot, une mini-cuisine, un local de prière. « La prière est l’un des outils qu’on recommande aux jeunes, commente Aurélie. Comme aussi la lecture de la Bible et l’appropriation des conseils et promesses qu’on peut y lire ». Du basique, somme toute. Mais qui peut prendre des formes concrètes et ouvertes sur le monde, comme la possibilité de servir de la soupe aux démunis de la ville les mercredis midi au numéro 18 – soit le bâtiment où se déroulent les différents cultes de la communauté. Celle qui a toujours eu un cœur pour l’Eglise croit d’ailleurs dur comme fer à la puissance de la prière. Elle indique être impliquée aussi – à côté de son 50% à La Rochette – dans le mouvement des maisons de prières. Ces lieux dits « néomonachiques », en pleine expansion, visent la louange et la prière 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. « Parce que par la prière, on peut changer la face du monde », affirme-t-elle, en ajoutant que de telles maisons existent déjà en Suisse romande à Genève, Yverdon-les-Bains et Vevey.
Se savoir aimé
Autre corde à son arc : Aurélie joue du piano et s’essaie à la percussion dans un groupe qu’elle a monté avec les jeunes de l’église. « On procède de façon intuitive et on essaie d’être attentif à ce que l'Esprit veut nous communiquer. » En outre, elle fait encore partie de l’organisation de Jeunesse en mission « Réveillez Les Héros ». Celle-ci se veut intergénérationnelle, mais rejoint les objectifs de Génération Consacrée : là aussi, les jeunes sont appelés à se lever et à s’affermir dans qui ils sont. « Il y a des galères, c’est sûr, déclare Aurélie, mais on ne les traverse pas seul. Et on se sait aimé, quoi qu’il arrive : c’est essentiel ! »
Gabrielle Desarzens
Ce que je crois : Je crois que la chose la plus belle, la plus fondamentale, la plus marquante que nous puissions vivre, c'est une intimité avec ce grand Dieu, qui, avant tout, cherche à être en relation avec nous.
Ce que je ne crois pas : Je ne crois pas qu'il existe des obstacles insurmontables sur le chemin qui mène au Seigneur, en tout cas, pas pour lui, et je ne crois pas qu'il n'y ait qu'une seule méthode, qu'une seule façon de faire pour le rencontrer.
Ce que je ne crois plus : Je ne crois plus qu'il y ait des domaines de ma vie qui n'intéressent pas Dieu, car son désir c'est d'être ma vie, soit d’être à la source de tous mes projets, pas simplement d'en faire partie.